Saint-Pierre d’Osor (Croatie) : monastère / Campagne 2016
Monastère Saint-Pierre d’Osor / Campagne 2016
Mission archéologique du ministère des Affaires étrangères (premier volet) ; Collaboration croato-française
Responsables : Sébastien Bully (UMR ARTeHIS), Miljenko Jurković (université de Zagreb-centre IRCLAMA), Morana Čaušević-Bully (Université Bourgogne Franche-Comté-UMR Chrono-environnement), Iva Marić (université de Zagreb-centre IRCLAMA)
Participation d’Ivan Valent, Thomas Chenal (UMR ArTeHiS), Adrien Sagesse (UMR ArTeHiS), Jelena Behaim, Brunilda Bregu, Matthieu Le Brech, Jessy Crochat, Lucija Dugorepec, Valentin Chevassu (UBFC-UMR Chrono-environnement), Ornella Salvi, Hugo Parent, Mélanie Grenot, Anaïs Deliste et Eva Žile.
En partenariat avec aIPAK/APAHJ
Dates de chantier : 30 mai au 24 juin 2014
Financements : ministère des Affaires étrangères français, ministère de la Culture croate, ministère des Sciences croate, École française de Rome, Commune de Mali Losinj, Caritas veritatis foundation.
Objectifs
Le monastère bénédictin Saint-Pierre d’Osor, sur l’île de Cres, aurait été fondé au début du XIe s. par saint Gaudentius, évêque de la cité. Engagée depuis 2006, la fouille programmée répond à plusieurs objectifs : il s’agit de comprendre les modalités de l’installation du monastère dans un contexte urbain – d’origine protohistorique et antique – et d’étudier une topographie monastique qui doit tenir compte à la fois des contraintes urbaines, mais également de constructions antérieures, déjà religieuses pour certaines. L’analyse archéologique des vestiges de l’ancienne abbatiale Saint-Pierre complète les études d’histoire de l’art afin de préciser la datation d’un édifice considéré comme insigne pour l’architecture romane dans la région et révélateur des échanges et influences avec la côte adriatique occidentale. Les méthodes employées sont celles de l’archéologie du sous-sol, du bâti et les prospections géophysiques.
Résultats
La campagne 2016 a porté sur le vestibule de l’église du XIe s. (Esp. V) et sur son flanc nord-ouest (Esp VI). La fouille a été riche en découvertes, avec, en particulier, la mise au jour d’un énigmatique pot « de stockage » dans le tiers nord du vestibule. On constate une évidente partition de l’espace du vestibule, marquée à la fois dans son architecture par des travées, et par la nature de son occupation (sépultures privilégiées dans son segment central, sépultures d’enfants dans le tiers sud). Pour l’espace VI, la fouille a porté essentiellement sur les nombreuses tombes médiévales présentes dans ce secteur. L’ensemble des sépultures a été fouillé et démonté – à l’exception des caveaux bordant le vestibule – et nous nous sommes arrêtés sur des niveaux de l’Antiquité tardive ou du haut Moyen Âge présentant plusieurs structures, peut-être artisanales. Deux nouvelles tombes de l’Âge du fer ont été découvertes sous des tombes maçonnées médiévales en façade du vestibule.
Liens
ČAUŠEVIĆ-BULLY (M.), MARIĆ (I.), BULLY (S.) et JURKOVIĆ (M.) avec une contribution de DUGOREPEC (L.) et BLEČIĆ KAVUR (M.), « Le monastère Saint-Pierre d’Osor (île de Cres) : onzième campagne d’études archéologiques », Hortus artium medievalium 23, Zagreb, à paraître.
BULLY (S.), JURKOVIĆ (M.), MARIĆ (I.) et ČAUŠEVIĆ-BULLY (M.), « Monastère Saint-Pierre d’Osor (Croatie, île de Cres). Bilan de la mission franco-croate 2016 », Chronique des activités archéologiques de l’École française de Rome, https://cefr.revues.org
A paraître