Ancienne église Saint-Martin de Luxeuil : fouilles programmées et étude d’archéologie du bâti / été et hiver 2015
Responsable : Sébastien Bully (UMR ARTEHIS)
Participation de : Morana Čaušević-Bully (université de Franche-Comté-UMR Chrono-environnement), Thomas Chenal (UMR ARTEHIS), Adrien Sagesse (UMR ARTEHIS), Aurélia Bully (UMR ARTEHIS), Amélie Berger, Jessy Crochat, Matthieu Le Brech, Ivan Valent, Lucija Dugorepec, Martine Aubry-Voirin, Alicia Mougin.
Dates de chantier : 3 août au 4 septembre, 9 novembre au 8 janvier.
Financements : Ministère de la Culture – DRAC Franche-Comté Conseil régional de Franche-Comté, Conseil départemental de Haute-Saône, Ville de Luxeuil-les-Bains, Caritas veritatis foundation, Fondation Gilles et Monique Cugnier
Projet collectif de recherche Monastères en Europe occidentale (Ve –Xe siècles). Topographie et structures des premiers établissements en Franche-Comté et Bourgogne.
Le site :
La reprise des recherches sur l’ancienne basilique funéraire paléochrétienne Saint-Martin, devenue monastique à l’époque mérovingienne, est concomitante du projet de valorisation du site par l’aménagement d’un centre d’interprétation des vestiges archéologiques découverts entre 2008 et 2010.
BULLY (S.), BULLY (A.) et ČAUŠEVIĆ-BULLY (M.) avec la coll. de FIOCCHI (L.), « Les origines du monastère de Luxeuil (Haute-Saône) d’après les récentes recherches archéologiques », L’empreinte chrétienne en Gaule (de la fin du IVe au début du VIIIe siècle), Collection « Culture et Société médiévales », Turhout, 2014, p. 311-355.
Objectifs et résultats :
Les résultats obtenus cette dernière campagne confirment la richesse exceptionnelle du site et viennent en compléments de l’abondante documentation issue des précédentes campagnes de fouilles tout en précisant, en complétant ou, parfois, en nuançant certains points. Pour l’essentiel on retiendra :
– la découverte du bas-côté nord de l’église paléochrétienne, dans l’immeuble bordant la place au nord, et de nombreuses tombes associées (sarcophages et coffre en tuiles) ;
– l’engagement d’un réexamen du plan de l’annexe latérale sud de l’église, installée dans un enclos funéraire ou un mausolée primitif de l’Antiquité tardive dont le plan s’avère plus étendu en direction du sud ;
– des compléments apportés à notre connaissance de la crypte de saint Valbert des années 600 (traces de sarcophage en situation privilégiée, vestiges d’un décor de stucs) ;
– l’accroissement du nombre et de la variété des sarcophages ;
– la mise au jour du bâti d’un habitat de la fin du Moyen Âge (hôtel particulier ?) dans l’immeuble moderne bordant la place au nord (immeuble Tallon intégré dans le futur centre d’interprétation).