Organisée par Sorbonne Université, le Centre André-Chastel, l’INHA, l’Université de Liège, l’Inrap et ArScAn – UMR 7041.
Depuis les années 1970, l’archéologie a permis de renouveler considérablement notre approche du vitrail – plus globalement du verre plat – et de ses origines. Dans la lignée des travaux initiés il y a vingt ans à Bavay et Auxerre, il est utile de faire le point sur ce sujet en privilégiant une approche plurielle et globale associant divers spécialistes, archéologues, historiens de l’art, archéomètres et restaurateurs pour le verre, en intégrant aussi le plomb, et plus largement le métal lié au verre de vitraux (vergettes, barlotières).
La table-ronde sera à même d’examiner les nombreuses problématiques qui touchent le verre plat et le vitrail en contexte archéologique, issus de fouilles récentes ou de collections anciennes : comment traiter ces artéfacts sur site, au moment de la découverte, et assurer leur pérennité ; dans quels contextes stratigraphiques ces éléments sont-ils mis au jour : fosses, niveaux de destruction, « terres noires », etc. ; pourquoi n’ont-ils pas été récupérés alors que le remploi de panneaux, voire de verrières, est une pratique bien attestée ; quelles données peut-on tirer de l’étude de ces fragments pour la connaissance des bâtiments qui les ont accueillis et leurs décors, sans exclure leur appartenance à des ateliers de production et/ou de peintres-verriers souvent présents sur les chantiers de construction ; que dire des ateliers qui ont évolué au cours du temps avec, pour des périodes hautes, la production possible de verre plat et creux, puis, visiblement, une spécialisation, surtout après le développement des ateliers primaires en France et la demande croissante de vitrail à partir des XIe-XIIe siècles (question des ateliers de verriers et de peintres-verriers) ; comment imaginer les ambiances colorées au sein de ces édifices à partir des vestiges recueillis ; comment interpréter la présence de fragments de diverses périodes dans un même ensemble stratigraphique ; quels sont les caractères techniques et physico-chimiques de ces artefacts pouvant renseigner sur leurs modes de fabrication et leur mise en oeuvre ; quels types de décors parent ces verres, et existent-ils des traces préparatoires pour la découpe ou la peinture ?
Il s’agit donc de privilégier une approche globale et dans une temporalité longue, les sites
pouvant livrer des lots de diverses périodes. Pour traiter ces vastes problématiques, cette rencontre s’adressera à différents acteurs de la recherche : archéologues, spécialistes du verre et des mobiliers métalliques, historiens de l’art, archéomètres et restaurateurs, afin de favoriser les discussions et de confronter les idées, les problématiques. Les sessions seront thématisées et des ateliers seront dédiés à des échanges entre spécialistes.
Réponse à retourner avant le 15 septembre 2024
à l’adresse : vitrailetarcheologie@gmail.com