Autun (Saône-et-Loire) : le complexe monumental de la Genetoye – campagnes 2012-2018

Le complexe monumental de la Genetoye (Autun, Saône-et-Loire) dans son environnement. Approches diachroniques et pluridisciplinaires de la confluence Arroux / Ternin de la préhistoire au Moyen-Age

Présentation générale du programme, synthèse des travaux engagés entre 2012 et 2018
Coordination du PCR : Yannick Labaune (service archéologique de la ville d’Autun, UMR 6298 artehis)
Responsables scientifiques d’opération en 2018 : Stéphane Alix (Inrap, UMR 6249 Chrono-environnement) Philippe Barral (Université de Franche-Comté, UMR 6249 Chrono-environnement), Franck Ducreux (Inrap, UMR 6298 artehis), Martine Joly (Université de Toulouse, UMR 5608 Traces)
Principaux participants : Stéphane Alix (Inrap, UMR 6249 Chrono-environnement) Philippe Barral (Université de Franche-Comté, UMR 6249 Chrono-environnement), Franck Ducreux (Inrap, UMR 6298 artehis), Filipe Ferreira (IRAA, USR 3155), Mathias Glaus, Martine Joly (Université de Toulouse, UMR 5608 Traces), Yannick Labaune (service archéologique de la ville d’Autun, UMR 6298 artehis), Marie-Noëlle Pascal (Inrap), Matthieu Thivet (Université de Franche-Comté, Université de Franche-Comté, UMR 6249 Chrono-environnement)
Institutions engagées : Universités de Franche-Comté, de Paris-Sorbonne, de Toulouse ; Institut National de Recherches Archéologiques Préventives, Service Archéologique de la Ville d’Autun
Financements : DRAC, avec le soutien de Bibracte EPCC, de l’Inrap et de la ville d’Autun.

Le Programme Collectif de Recherches Autun-Genetoye fédère des équipes pluridisciplinaires autour de trois axes :

  • Analyser l’évolution du milieu naturel et évaluer les modalités d’aménagement de ce terroir contraignant, un secteur inondable.
  • Comprendre la dynamique et les formes d’occupation humaine de la Préhistoire jusqu’au Moyen-âge. Dans ce cadre, la fin de la période laténienne précédant l’implantation de la nouvelle capitale des Eduens bénéficie d’une attention toute particulière.
  • Appréhender le complexe antique à travers son développement, les pratiques cultuelles qui y sont observées et son organisation sur le temps long, sa relation avec la ville antique et sa périphérie (quartier artisanal, nécropoles, établissements ruraux) et les modalités de son abandon.

Deux équipes ont été convoquées en 2013 pour explorer en aire ouverte, dans le cadre de fouilles pluriannuelles, les deux édifices phares de la panoplie monumentale du complexe, à savoir le temple dit de Janus et le théâtre du haut du Verger.

Six campagnes de fouilles se sont succédé de manière continue au niveau du temple sous la direction de Martine Joly (professeur des université, Université de Toulouse) permettant l’exploration des abords du monument dans l’emprise de son péribole.

L’exploration s’est achevée en 2018 par l’investigation de l’intérieur de la cella du grand temple encore conservé en élévation.

Trois campagnes de fouilles sur le théâtre ont quant à elles été réalisées en 2013, 2014 et 2016 sous la direction de Filipe Ferreira (docteur en archéologie, Université de Paris-Sorbonne).

Une troisième équipe a été constituée en 2013 dans l’objectif de préciser la chronologie et la fonction des différents espaces reconnus par les prospections géophysiques à l’intérieur du complexe. Six campagnes de fouilles pluriannuelles se sont succédées de manière continue, les quatre premières, entre 2013 et 2016, étant placées sous la direction de Matthieu Thivet (Ingénieur, Université de Franche-Comté). Stéphane Alix (chargé d’études et de recherches, Inrap) lui a succédé en 2017 dans le cadre d’une fouille triannuelle (année probatoire en 2017, première année de la triannuelle en 2018).

Dans ce cadre, le secteur artisanal a été exploré en 2014 et 2017, et ces deux campagnes complémentaires ont permis d’envisager à l’échelle du quartier la part importante occupée par les productions en terre cuite (il s’agit principalement de vaisselle, mais aussi de figurines et de lampes) à laquelle s’ajoute, dans une moindre mesure, un ensemble de productions variées (forge, travail des alliages cuivreux, tabletterie, boucherie…).

Un ensemble d’édifices d’époque romaine a également pu être exploré à cette occasion entre 2013 et 2016. Les deux premiers, de plan simple et de taille modeste, se situent à l’interface entre le quartier artisanal et le secteur monumental : l’un fouillé exhaustivement en 2016 a été interprété comme une “boutique”, l’autre sondé en 2013 comme une “taverne” jouxtant le théâtre du haut du Verger. Le troisième édifice s’élevait quant à lui dans le secteur monumental et il a été interprété comme un complexe thermal suite à son exploration partielle en 2015.

Enfin le principal axe viaire traversant le complexe, la voie menant d’Autun à Bourges, a pu bénéficier d’une fenêtre d’intervention en 2018 afin notamment d’en préciser la chronologie. Cette opération a également permis d’appréhender les caractéristiques du canal artificiel limitant l’extension du quartier d’artisans et du système de franchissement de ce canal par la voie précédemment citée, mais aussi de développer un volet paléo-environnemental.

Une quatrième et dernière équipe, prévue dès le démarrage du programme, n’a pu être constituée qu’en 2017. Elle s’attache à étudier les modalités d’occupation de ce secteur de confluence à la période préhistorique, en explorant dans un premier temps les vestiges de l’enceinte néolithique des Grands Champs dans le cadre d’une fouille pluriannuelle sous la direction de Franck Ducreux (chargé d’études et de recherches, Inrap).

L’année 2017 a été conçue comme une année a vocation probatoire, dont le but était d’évaluer le potentiel archéologique du site, son état de conservation et sa datation, ouvrant sur une fouille programmée d’une durée de trois ans (2018-2020). Les questions principales s’articulent autour de la chronologie et de l’organisation spatiale du site, mais également de son potentiel scientifique dans une région ou ce type d’aménagement reste méconnu.

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