Monastère Saint-Pierre D’osor / printemps 2011

Responsables : Sébastien Bully (UMR ArTeHiS), Miljenko Jurković (université de Zagreb-centre IRCLAMA), Morana Čaušević-Bully (universités de Zagreb et Paris XII), Iva Marić (université de Zagreb-centre IRCLAMA) Participation de Laurent Fiocchi (APAHJ)

Dates de chantier : 16 mai au 18 juin 2011

Le site :

Le monastère bénédictin Saint-Pierre d’Osor, sur l’île de Cres, aurait été fondé au début du XIe s. par saint Gaudentius, évêque de la cité. Engagée depuis 2006, la fouille programmée répond à plusieurs objectifs : il s’agit de comprendre les modalités de l’installation du monastère dans un contexte urbain d’origine protohistorique et antique et d’étudier une topographie monastique qui doit tenir compte à la fois des contraintes urbaines, mais également de constructions antérieures, peut-être déjà religieuses. L’analyse archéologique des vestiges de l’ancienne abbatiale Saint-Pierre complète les études d’histoire de l’art afin de préciser la datation d’un édifice considéré comme insigne pour l’architecture romane dans la région et révélateur des échanges et influences avec la côte adriatique occidentale (Pomposa, Italie). Les méthodes employées sont celles de l’archéologie du sous-sol, du bâti et les prospections géophysiques.

Objectifs et résultats :

La campagne 2011 a porté essentiellement sur la fouille du bas-côté sud de l’ancienne abbatiale, permettant de restituer le rythme des travées, les circulations – avec la découverte de deux portes – et la fonction funéraire (tardive ?) avec la mise au jour de plusieurs tombes en pleine terre et caveaux. Le plan de l’église a également été complété par la découverte d’une tour de clocher le long du mur sud et occupé par une chapelle funéraire contenant au moins deux caveaux maçonnés. Le principal apport de cette campagne reste cependant la mise au jour d’un second édifice à la fonction funéraire (chapelle, mausolée, église ?) au sud-ouest de l’église. La présence de cette construction, peut-être antérieure à l’église Saint-Pierre, est certainement à l’origine de la situation singulière d’un cloître localisé au sud-est de l’abbatiale. Le cloître, inconnu jusqu’alors, a été identifié par une prospection radar-sol (collaboration de l’unité Sisyphe-Paris VI, Christian Camerlynck, Virginie Cachier) sur la base d’observations dans la topographie et sur des élévations.

BUCEMA, depuis 2006 :
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