Sujet de thèse :
Les nécropoles de la fin du VIe à la fin du Ve millénaires avant notre ère : pratiques funéraires du Néolithique ancien au Néolithique moyen, entre traditions danubienne et méditerranéenne.
La recherche actuelle sur le funéraire néolithique fait face à une quantité importante de données à traiter, en particulier issues de l’archéologie préventive. Plusieurs régions ont fait l’objet de synthèse comme le Bassin parisien, l’Alsace ou le sud de la France, croisant approches chrono-culturelles et thanato-archéologiques. Ce n’est pas le cas du centre-est de la France qui compte pourtant une cinquantaine de nécropoles. Certaines ont fait l’objet de publications, mais d’autres sont largement inexploitées. Si quelques synthèses locales sont parues, aucune n’a une portée générale. Cette absence est préjudiciable pour la compréhension de cette zone clé qui met en contact les deux courants de diffusion du Néolithique. Pour la période qui nous intéresse, entre 5200 à 4000 avant notre ère, le funéraire est l’un des seuls domaines pour lequel nous avons des données abondantes, pertinentes et harmonisées – grâce aux méthodes de travail de l’archéologie funéraire – qui permettent d’aborder des problématiques importantes, comme les questions sociétales ou la diffusion des innovations entre les territoires. Ainsi, la diffusion de la « nécropole » est un des phénomènes structurant cette période qui reste en large partie à étudier. C’est pour cette raison que l’approche sera multiscalaire depuis l’approche intrasite thanato-archéologique jusqu’à l’analyse spatiale à large échelle.
Doctorante sous contrat à l’UMR 6298