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  • Fabrique du paysage

    Construire, Exploiter et Habiter un territoire

    Coordinateurs : Annie Dumont et Amélie Quiquerez

    La question des relations Homme-environnement sur le temps long est au centre des réflexions qui sont menées dans cet axe. Les problématiques de recherche que nous développons ont pour ambition d’étudier, dans une perspective diachronique, les processus de construction, d’exploitation, de transformation des paysages par les sociétés, et d’analyser l’impact des occupations passées sur le paysage et les sols dans la longue durée.

    Ces recherches sont transversales et s’inscrivent dans une démarche pluridisciplinaire, à l’interface entre l’archéologie, les sciences pour l’archéologie et l’histoire. L’exploration des relations Homme-milieu est essentiellement basée sur une approche rétrospective mettant en œuvre un très large panel de disciplines (archéologie forestière, archéologie des paysages, archéologie fluviale, archéologie rurale, archéologie agraire, archéologie contemporaine, archéologie du bâti, anthropologie du paysage) et méthodes (prospections et fouilles archéologiques, analyses des sources archivistiques, traitement de données topographiques et bathymétriques, analyses des archives sédimentaires, géoarchéologie, ….)

    Ces recherches, réalisées dans le cadre de projets menés tant en Bourgogne-Franche-Comté qu’à l’échelle nationale voire internationale, couvrent des périodes allant de la Préhistoire à l’époque contemporaine. Elles concernent des types d’occupation et des contextes géomorphologiques variés (espaces de moyennes montagnes, espaces agro-pastoraux du Morvan et de la Champagne, coteaux viticoles de Côte d’Or et de Corse, plaines alluviales de la Seine, de l’Yonne, de la Saône, de la Loire, de l’Allier, du Doubs, de l’Ouche).

    Les questions de recherche sont structurées autour de trois thématiques complémentaires qui permettront de réfléchir sur le rapport des hommes à l’espace, aux ressources disponibles, et d’interroger la capacité des sociétés à s’adapter, à exploiter et à habiter leur environnement. Puisque les systèmes sociopolitiques, les conceptions religieuses et la dimension symbolique de la relation Homme-nature influent sur l’organisation et la mutation des territoires dans l’espace et le temps, les actions de recherche de cet axe s’articulent avec celles des axes « Pratiques rituelles, religieuses et funéraires du passé » et « Matériaux, techniques et culture matérielle : de la matérialité à la signification des artefacts ». Elles peuvent bénéficier du support de la plateforme technologique inter-régionale GEOBFC, coordonnée par la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon.

    • Habiter un territoire dans le temps et l’espace et exploiter ses ressources

    Dans le cadre de divers projets couvrant des périodes allant du Néolithique à l’époque contemporaine, il est envisagé de reconstituer les différentes étapes d’organisation et de délimitation d’un territoire pour mieux appréhender les mécanismes et facteurs qui prévalent dans sa transformation (frontières politiques, socio-économiques, religieuses, contextes géomorphologiques, exploitation des ressources, évolution du climat, sismicité). De nombreuses questions corollaires seront abordées comme celles qui définissent la singularité de chacun des territoires étudiés, au regard de leur fonction (site fortifié, site cultuel, refuge), des ressources naturelles disponibles, de leur mode d’exploitation (espaces cultivés ou forestiers, mines, milieu aquatique…), ou encore des choix d’implantations (cours d’eau, sites de hauteur, cavités…). D’autres projets contribueront à améliorer nos connaissances sur la construction des terroirs viticoles ou encore à documenter les mutations des espaces ruraux en espaces urbains.

    • Résilience, Inertie, Héritages, Arrières-effets

     Les actions de recherche réalisées et initiées dans le contrat 2017-2023 ont montré la nécessité d’une meilleure compréhension des héritages et des arrières-effets des activités anthropiques passées, (changements d’occupation, aménagements, usages des sols…) sur la structuration du paysage et des sols. Ces projets seront poursuivis et chercheront à documenter la part des héritages des occupations passées sur la transformation des sols et paysages dans différents contextes forestiers, agraires, et/ou pastoraux, fluviaux et contextes climatiques variés. Il est également envisagé d’évaluer l’importance des activités humaines sur les flux hydro-sédimentaires des petits bassins versants ainsi que l’impact des évolutions climatiques du passé.

    En évaluant la résilience et les rythmes de transformations des milieux face aux changements climatiques et/ou activités anthropiques, cette diversité de situations doit permettre d’explorer la manière dont les sociétés humaines interagissent avec l’environnement, contribuant ainsi à une meilleure compréhension des dynamiques  qui ont façonné les paysages sur le temps long.

    • Construire les paysages : processus taphonomiques 
    Les paysages et les sols observés aujourd’hui sont l’héritage de constructions multiphasées et d’occupations successives. Les actions de recherche visent :
    – à identifier les empreintes morphologiques et pédologiques d’activités anthropiques passées, e.g. traces agropastorales (parcellaires, meurgers, traces agraires, charbonnières), réseaux viaires et aménagements des cours d’eau, traces rituelles, cultuelles ou funéraires (enclos, tumuli, enceintes …), pour comprendre leur importance sur le façonnement du paysage actuel au sein de territoires différents ;
    – à évaluer le rôle des processus géomorphologiques et des occupations et usages des sols dans la constitution et la préservation des traces. Il s’agira ici d’analyser les processus de mise en archive des traces de ces activités, d’effacement et/ou de conservation des vestiges archéologiques, de comprendre les règles et modalités de leur préservation.

    Programmes de recherche de l’axe (en construction)

    Construction des terroirs viticoles (J-P Garcia)

    Ce programme s’appuie sur une approche pluridisciplinaire pour la compréhension de la construction des terroirs de la Bourgogne viticole : l’espace de Beaune à la Colline de Corton où interagissent un espace urbain et un espace viticole pourtant réduit, concentre toute la gamme des appellations depuis les régionales jusqu’aux grands crus blancs qui coexistent avec les grands crus rouges ; il s’ouvre vers les Hautes-Côtes et finit dans des vignobles de plaine. Il concentre aussi un bon nombre de sources archéologiques, historiques et des résultats acquis (géologie, pédologie, climatologie, toponymie, grand et petit patrimoine bâti) et à développer (biodiversité des sols). Fédérant plusieurs équipes de recherche du campus dijonnais, c’est l’un des programmes du thème principal « La construction de la qualité des vins » du pôle « Bourgogne-Vignes-Vins de l’Université de Bourgogne, Conseil régional et de la filière viti-vinicole du groupe thématique « Vigne et Vin » de la MSH Dijon.

    Projet collectif de recherche sur les cours d'eau en Bourgogne. Patrimoine immergé et évolution des hydrosystèmes sur la longue durée (A.Dumont)

    Actualité :  Les moulins-bateaux du Doubs : une longue histoire

    Accédez à la plaquette de présentation

    Direction du Projet collectif de recherche sur les cours d’eau en Bourgogne. Patrimoine immergé et évolution des hydrosystèmes sur la longue durée. Coordination de 19 collaborateurs, direction de chantiers subaquatiques dans le Doubs et la Loire (2017-2019).Co-financé par le SRA Bourgogne-Franche-Comté, le DRASSM et la Région Bourgogne-Franche-Comté

    Le PCR fédère les recherches menées sur les cours d’eau dans la région depuis plusieurs années et regroupe les compétences disponibles (19 intervenants et formation d’étudiants dans le contexte fluvial depuis plusieurs années) ; il développe des thématiques susceptibles d’apporter des réponses aux questions posées par les gestionnaires des cours d’eau. Ce cadre de travail permet de développer un programme plus ambitieux sur un patrimoine qui reste très fragilisé et menacé par différents aménagements, et sur les évolutions de plusieurs cours d’eau (Doubs, Saône, Loire entre autres). L’espace considéré étant très vaste et d’une grande richesse patrimoniale, le programme résulte de choix liés aux priorités scientifiques et aux moyens disponibles.

    Il s’intègre dans l’axe de recherche 2017-2021 « La fabrique des paysages » de l’UMR6298 ARTEHIS (coord. A. Quiquerez, A. Dumont).
    Le PCR est articulé autour de demandes d’opérations de terrain en différents points du Doubs, de la Saône et de la Loire : prospections et sondages (lits mineur et majeur – paléochenaux-) et fouille pluri-annuelle du moulin sur bateaux de Sermesse. Il intègre également la valorisation de données acquises au cours des dernières années : publications des résultats de la thèse de R. Steinmann, publication monographique sur La Charité-sur-Loire, données collectées sur les ports dans le cadre du SPP1630.

    Pour l’année 2017, le PCR regroupait quatre demandes d’opérations programmées et proposait d’autres actions (préparation d’une publication et recherche en archives) :

    • Fouille programmée pluriannuelle du moulin de Sermesse (71), dans le lit du Doubs, 2017-2019. Suite de la fouille 2014-2016.
      [Campagne 2017]
      [Campagne 2016]
    • Prospection thématique dans le lit mineur du Doubs – Suite des prospections menées depuis 2008 dans la rivière du Doubs.
    • Prospection géophysique à Sermesse (71) dans le paléoméandre du Doubs « La Morte ». Resp. R. Steinmann, étudiant Master 1 AGES, C. Martinez. [En savoir plus]
    • Demande d’aide à la préparation de publication pour une monographie sur les recherches menées dans le secteur de La Charité-sur-Loire. Publication prévue en 2018.

    Recherche en archives :
    M. Bizri a effectué une première recherche dans les Archives départementales de la Côte-d’Or, plus particulièrement sur les moulins sur bateaux et les aménagements des cours d’eau.
A. Dumont a débuté une recherche aux Archives départementales du Rhône sur les dossiers concernant les derniers moulins sur bateaux du Rhône et de la Saône à Lyon et dans ses environs.
Un important dossier comportant des documents des XVIe et XVIIe s. sur la Loire en amont et en aval de Digoin a fait l’objet d’un début de transcription (M. Bizri) et une analyse préliminaire (A. Dumont).
M. Treffort a transcrit et analysé des documents du XVIe s. acquis récemment par le GEHV et qui concernent un différend à propos des moulins sur bateaux du Doubs à Sermesse. Ce travail a été publié fin 2017 dans le bulletin du GEHV.

    TeMAES Territoires Multiples : Agentivité et Environnements Socio-économiques

     Dir. S. De Vido, università Ca’ Foscari, Venise, A. Esposito, université de Bourgogne – ARTEHIS, A. Pollini, université de Haute-Alsace – Archimède, C. Weber-Pallez, université Toulouse II Jean Jaurès – PLH-CRATA.

    En utilisant la focale de l’agency, concept développé dans les sciences sociales au cours des années 2010, nous nous proposons de retrouver la pluralité des formes territoriales du monde grec, jusqu’à leur matérialisation concrète dans le paysage, et à réintroduire le rôle actif des groupes sociaux, y compris dans les modes de façonner les territoires antiques. La recherche part d’une perspective historico-archéologique et envisage la contribution d’analyses géomorphologiques et l’utilisation des technologies numériques pour le catalogage et la gestion des données et pour la structuration de SIG (on se réfère ici au prototype de Deep Mapping MAS). Cette enquête multidisciplinaire, qui interroge les sources et les outils permettant de restituer la multiscalarité des territoires, combine une étude de la mobilité et des interactions à travers l’espace géographique avec une analyse de leurs effets et de leur développement dans l’espace social. Pour jauger de la multitude des acteurs à l’origine de ces territoires, comprendre leurs intérêts immédiats et appréhender, dans une perspective comparative, l’évolution des pratiques, nous nous intéressons à l’ensemble du bassin méditerranéen sur le temps long de l’Antiquité (de l’époque géométrique à l’époque impériale). 
    Ce projet, inscrit dans le quinquennal de l’EfA 2022-2026 (programme 31 = Territoires des Grecs), est lauréat du prix du Réseau National des MSH (RnMSH) 2023 ayant pour objectif de soutenir des projets émergents développant la production de connaissances pluri- et interdisciplinaires.

    Membres de l’équipe

    Affolter Jehanne
    Aumard Sylvain
    Bizri Melinda
    Chenal Thomas
    Crochat Jessy
    Curie Julien
    Defer Charlotte
    Denaire Anthony
    Dumont Annie
    Dumontet Anthony
    Durost Raphaël
    Faucher Frank
    Fernandes Camille
    Foucher Marion
    Garcia Jean-Pierre

    Gaétan Loïc
    Giordano Alix
    Goudemez Sophie
    Grebot Remy
    Grzesznik  Axelle
    Guicheteau Antoine
    Guillaumet Jean-Paul
    Guerin Quentin
    Hamblin Michèle
    Imbeaux Marie
    Jolivet Sophie
    Kasprzyk Michel
    Kaurin Jenny
    Labbé Thomas
    Lachiche Caroline

    Lamotte Didier
    Landois Rémi
    Langry-francois Fabien
    Laurent Fabrice
    Lauzanne Julien
    Lecornué Johan
    Lugand Adrien
    Liboutet  Marion
    Maerten Michel
    Marchaisseau Vincent
    Martineau Rémi
    Massa Charly
    Mignot Mégane
    Morel-Lecornué Stéphanie
    Mourey Florian

    Nouvel Pierre
    Peake Rebecca
    Pertuisot Gaëlle
    Philippe Michel
    Prestreau Michel
    Quiquerez Amélie
    Roland Antoine
    Ritz Simon
    Saggese Adrien
    Steinmann Ronan
    Storaï Romain
    Stranieri Giovanni
    Wiethold Julian

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