Autun (Saône-et-Loire) : enceinte néolithique des Grands champs – campagne 2018
Le complexe monumental de la Genetoye (Autun, S&L) dans son environnement. Approches diachroniques et pluridisciplinaires de la confluence Arroux-Ternin de la préhistoire au Moyen-Age / Campagne de fouille 2018 de l’enceinte néolithique des Grands champs
Coordination du PCR : Yannick Labaune (service archéologique de la ville d’Autun, UMR 6298 artehis)
Responsable scientifique de la fouille : Franck Ducreux (Inrap, UMR 6298 artehis)
Principaux participants : A. Girot (Université de Bourgogne) ; A. Goutelard (Inrap) A.Tisserand (Service archéologique de la ville d’Autun).
Dates du chantier : 09-27 juillet 2018
Financements : DRAC, avec le soutien de Bibracte EPCC, de l’Inrap et de la ville d’Autun
La campagne de 2018 comporte deux volets.
Le premier d’entre eux s’est intéressé à étendre la fenêtre de fouille ouverte en 2017 en périphérie orientale de l’enceinte, en direction du nord-ouest, et ce sur une superficie sensiblement équivalente à l’ouverture de l’année précédente (environ 750 m²). La poursuite des dispositifs de fossés et palissades périphériques a été reconnue. A l’instar de la campagne précédente, les vestiges d’un bâti sur poteaux plantés à l’intérieur de l’enceinte ont pu être observé à proximité de la palissade. On notera que les constructions dégagées à l’intérieur de l’enceinte lors des deux campagnes de fouilles respectent l’orientation du tronçon de palissade contre lequel ils sont implantés, suggérant ainsi leur contemporanéité. Cela permet de palier à l’absence de mobilier à l’intérieur du comblement des trous de poteaux. Le mobilier piégé dans les structures fossoyées périphériques est similaire à celui récolté l’année précédente. Dans l’état actuel du dossier documentaire les structures, notamment la palissade et les différents fossés, mais aussi les aménagements intérieurs de l’enceinte, paraissent contemporaines et renvoient toujours à la culture chasséenne.
Le second volet a permis l’ouverture d’un sondage limité à une centaine de mètres carrés sur le tracé d’une des grandes structures longilignes et renflées à l’une de leurs extrémités, reconnues dans le périmètre de l’enceinte par les clichés aériens et la prospection géophysique. L’objectif de l’intervention était d’en préciser la nature, la chronologie et l’état de conservation de ces vestiges parfois assimilées à des structures funéraires de type « Passy ». La fouille a permis d’écarter de manière définitive cette hypothèse et montrer qu’il s’agissait plutôt de gravières, peut-être tardo-laténiennes ou antiques (augustéennes ?).