Bretenière (21) : grandmontain d’Époisses / campagne 2017
Prieuré grandmontain d’Époisses – commune de Bretenière (21) / campagne 2017
Responsable : Ronan Steinmann
Participation de membres d’ARTEHIS : Marion Foucher, Melinda Bizri
Dates de chantier : avril-mai 2017
Le site
Le prieuré d’Époisses, celle de l’Ordre de Grandmont fondée en 1189 à une dizaine de kilomètres au sud de Dijon, devenue prieuré en 1317, est un site largement méconnu. Grâce aux donations d’abord, celles du duc Hugues III en premier lieu, mais aussi grâce à une politique d’achat active, les religieux grandmontains ont réussi à constituer un petit patrimoine foncier varié, entre plaine de Saône, coteaux viticoles et ville. Suite à la disparition de l’Ordre avant la Révolution française, et la vente des Biens Nationaux, le prieuré perd sa vocation initiale et connaît de multiples remaniements en fonction des propriétaires successifs. Il accueille aujourd’hui un centre de recherches expérimentales de l’INRA.
Objectifs et résultats
Les projets de restructuration du site, envisagés par l’INRA, offrent l’opportunité d’une enquête combinant à la fois les outils de prospection géophysiques à l’étude de bâti des quelques éléments bâti restant. Ces vestiges médiévaux, correspondant a priori à la salle capitulaire, sont en effet intégrés à un ensemble bâti suffisamment éparse pour envisager une campagne de prospection sur l’ensemble de l’espace supposé de l’église prieurale et des bâtiments conventuels primitifs.
Cette opération s’inscrit dans les enseignements dispensés au sein du Master AGES associé au laboratoire. Pauline Lasson, étudiante en master I, participe à cette étude dans le cadre de son TER et doit être initiée aux méthodes, techniques et problématiques de la prospection géophysique dans un milieu bâti complexe.
L’étude des éléments bâtis et l’inventaire d’éventuels éléments médiévaux remployés s’intègrent enfin dans le cadre d’une vaste enquête sur la pierre à bâtir bourguignonne. Le prieuré d’Époisses viendrait apporter des données relatives à l’importation de pierres sur les sites médiévaux de la plaine de Saône.
Perspectives
En fonction des premiers résultats de l’étude et surtout du projet architectural final que l’INRA mettra en œuvre en 2017-2018, les investigations seront éventuellement complétées de sondages ou fouilles dans le cadre de l’archéologie préventive.