Sujet de thèse :
Les dynamiques de peuplement dans le sud-est de la cité des Pictons (IIe av. – VIe apr.), sous la dir. de Pierre Nouvel (UB) et Martial Monteil (Université de Nantes)

Résumé :
Cette thèse vise l’étude des processus d’émergence, de structuration et de mutation d’un réseau de peuplement antique depuis la fin de la Protohistoire jusqu’au début du Moyen Âge dans la partie orientale du territoire de la cité des Pictons. Ce cadre géographique présente une armature dense composée d’agglomérations et d’établissements ruraux antiques dont les données assemblées permettent leur étude approfondie. En effet, les données sont disponibles et abondantes, résultants de nombreuses prospections aériennes et pédestres ainsi que d’opérations archéologiques programmées comme préventives ; toutefois elles demeurent à être inventoriées, homogénéisées et exploitées au moyen d’analyses idoines. Ainsi, le corpus de sites fait l’objet d’une démarche d’homogénéisation et de cartographie des données grâce à des outils spécialement développés. A partir de ces données systématiquement compilées, il est donc question de situer les ruptures et les continuités géographiques et chronologiques et de caractériser les particularismes dans les formes de l’habitat au sein de cette partie du territoire de la cité des Pictons. Les données anciennes et récentes, rassemblées dans des notices et synthétisées à travers une série de descripteurs, permettent de réfléchir sur une meilleure définition de la caractérisation des formes de l’habitat antique et sur l’étude de leur trajectoire chronologique. Une ambition liminaire de cette étude est donc d’opérer une distinction entre l’habitat groupé et isolé sur une majorité de sites dont la nature et la forme posent encore question, à défaut de données actualisées et de mises en perspectives inter-régionales. Pour ce faire, le projet s’articule autour de trois actions complémentaires : dresser l’inventaire des données à travers un protocole harmonisé de gestion et de cartographie de l’information dans l’optique d’établir un atlas de sites, reprendre l’investigation de terrain sur une série de sites à fort potentiel archéologique, pour enfin construire des analyses exploitants l’ensemble de ces données. Pour répondre aux questions d’organisation spatiale et de chronologie, de nouvelles acquisitions de données sur le terrain sont donc en cours de réalisation, au moyen de prospections pédestres, prospections géophysiques et de fouille  La réalisation d’une base documentaire solide et exhaustive couplée à l’acquisition de nouvelles données offre donc un substrat idéal pour la mise en place d’analyses à l’échelle régionale, micro-régionale et à l’échelle du site. Les problématiques proposées dans le cadre de ce projet se penchent donc sur les processus de mise en place et de mutations des réseaux urbains et des peuplements ruraux antiques et la coexistence entre l’habitat groupé et isolé à l’échelle régionale et locale. Dans le cas de cette seconde thématique, les proximités spatiales et morphologiques souvent très importantes entre ces deux catégories d’occupations justifient en grande partie l’usage de cette méthode embrassant l’ensemble des formes d’habitats. Compte tenu de ces perspectives et thèmes de recherches, les problématiques et questionnements en découlant ne peuvent apparaître, voire être développés, si les recherches ciblent isolément les agglomérations et les établissements ruraux. Cette démarche méthodologique est particulièrement essentielle de manière à appréhender ces deux maillages de peuplements interdépendants, qui ne semblent pas pouvoir être compris l’un sans l’autre. Cette thèse constitue ainsi une synthèse inédite sur l’émergence, le développement et le devenir de ce réseau de peuplement remarquable, dont la structure est encore nettement discernable aujourd’hui.

• Agglomérations antiques en Centre-Ouest
• Peuplements antiques en Centre-Ouest
• Coordination de prospections thématiques sur l’agglomération antique d’Ardin (Deux-Sèvres, Nouvelle-Aquitaine)

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