Les fouilles de Bibracte / été 2011
Fouilles de la Côme Chaudron, PC 14 « Parc aux chevaux », Le Theurot de la Roche : étude géoarchéologique
Fouilles de la Côme Chaudron
Responsables : Tomasz Bochnak (Université de Rzeszów, Pologne), Petra Golanova (Université de Brno, République Tchèque)
Participation de : Gilles Hamm
Dates du chantier : du 28 juillet au 02 septembre 2011
Le site
Les fouilles de la Côme Chaudron, initiées par Jean-Paul Guillaumet, se poursuivent cette année dans un cadre européen.
Le site constitue un quartier spécialisé d’ateliers de bronziers et de forgerons surplombant une exploitation de minerais métalliques à ciel ouvert. Il convient de déterminer les types d’ateliers qui s’y trouvaient et d’appréhender leur évolution dans le temps, de la création de Bibracte à son abandon.
La fouille de l’été 2011
La campagne 2011 a pour priorité la poursuite du dégagement de la façade sur rue du complexe de bâtiments caractérisé ces dernières années
Cette dernière année du chantier met en évidence plusieurs phases d’occupation augustéenne. Des zones d’habitat et des ateliers artisanaux précédant la mise en place de la voie principale de l’oppidum se succèdent, témoignant d’une évolution rapide du site. La chronologie de ces différentes phases reste à préciser. Les fouilleurs ont également pu faire apparaître une fosse à amphores peu fragmentées dont l’interprétation est à rechercher : cave ? Rejet ? Dépôt ?
PC 14 « Parc aux chevaux »
Une équipe de fouille franco-belge
Responsables : Daniele Vitali (université de Bourgogne / UMR ARTeHIS), Laurent Bavay (Université Libre de Bruxelles, Belgique)
Campagne de 6 semaines
Participation d’étudiants de l’Université de Bourgogne
Le site
PC 14 se présente comme une grande plate-forme artificielle d’environ 2000 m2 délimitée par 3 murs de pierre.
En 2010 la campagne de fouille a permis d’achever l’exploration des structures associées au dernier état d’aménagement du secteur, dans l’emprise ouverte depuis 2005. Le mur de soutènement nord de la plateforme PC 14 est maintenant dégagé sur une longueur de 21 m. Deux contreforts en granite, espacés d’environ 8 m, participent à la monumentalisation de sa façade bordant la voie qui mène au Theurot de la Roche. Il apparaît aussi que la plateforme préexistait à la mise en place du mur de terrasse.
La fouille de l’été 2011
L’objectif de la fouille 2011 est d’explorer sur une grande surface (la moitié de la surface ouverte) les niveaux d’occupation antérieurs à la construction des murs de pierre.
La campagne de cette année se concentre sur la moitié nord du secteur 3 en vue de mieux définir les différentes occupations et d’appréhender l’évolution du bâtiment.
Il s’agit de comprendre l’occupation de cette vaste aire qui semble délimitée d’abord par des poteaux en bois puis remplacés, suivant le même plan, par des murs.
Il semble qu’antérieurement à ce vaste terrassement, le site corresponde à une occupation d’ateliers attestée par plusieurs foyers ainsi qu’une fosse riche en charbon et rejets métalliques. La présence de caves et de fosses à amphores, probablement utilisées comme remblais va également dans ce sens.
La poursuite du chantier en 2012 permettra d’approfondir la chronologie du site et de mieux comprendre la fonction de cette aire de terrassement.
Le Theurot de la Roche : étude géoarchéologique
Equipe franco-suisse (Université de Franche-Comté, Université Paris IV, Université de Lausanne)
Responsables : Yves Luginbühl, Philippe Barral et Martine Joly
Etude géoarchéologique du site : Jean-Pierre Garcia et Marion Foucher
L’excavation a mis au jour un puits parementé. Jean-Pierre Garcia et Marion Foucher ont pu déterminer les matériaux présents dans et autour du puits dont la fouille n’a pas encore atteint le fond.
Le puits est entouré d’un cailloutis de rhyolite noire concassée perméable, exogène au site. Les pierres de parement sont jointoyées par un matériau très riche en charbon de bois aux propriétés assainissantes. Le puits contient quant à lui un argile étanche.
Ces données vont dans le sens d’une fonction de citerne de récupération d’eau de pluie drainée, filtrée et assainie via les différentes couches de matériaux avant sa réception au fond du puits. Sans exclure bien entendu d’autres utilisations ultérieures.