Aller au menu Aller au contenu Aller à la recherche
  • Français
  • aA - +Imprimer la page

    Complexes monastiques et ecclésiaux de l’archipel du Kvarner (Croatie) / 2022

    Complexes monastiques et ecclésiaux de l’archipel du Kvarner (Croatie) / campagne 2022 sur le site de Martinšćica (île de Cres)

    Mission archéologique franco-croate du ministère des Affaires étrangères
    ANR MONACORALE (WP 2) / École française de Rome

    Responsables : Sébastien Bully (CNRS-UMR ARTEHIS) et Morana Čaušević-Bully (université de Bourgogne Franche-Comté-UMR Chrono-environnement)

    Participation au chantier : 

    Alex Baqué (masterant UBFC)
    Antoine Belot (masterant UBFC)
    Valentin Chevassu (post-doctorant, UMR Chrono-environnement)
    Jessy Crochat (Archeodunum-UMR ARTEHIS)
    Anaïs Delliste (UMR ARTEHIS)
    Lorenzo Fornaciari (EFR)
    Emilie Geoffroy (masterante université Lyon 2)
    Léo Gouriten (restaurateur)
    Axelle Grzesnik (UMR ARTEHIS)
    Marie Lafarge (masterante UBFC)
    Damien Martinez (MdC, université Lyon 2-UMR Ciham)
    Valentin Metral (doctorant UBFC- UMR Chrono-environnement)
    Eugénie Picot (masterante UBFC)
    Agnès Stock (UMR Chrono-environnement)

    Dates du chantier : du 6 juin au 1 juillet 2022
    Financements : Ministère des Affaires étrangères français, Ministère de la Culture croate, ANR MONACORALE

    1- Vue générale de la baie de Martinšćica et localisation des vestiges (cl. J. Crochat)

    Résultats

    La campagne 2022 sur le site de Martinšćica (île de Cres) a permis d’achever la fouille des annexes nord et sud de la grande église paléochrétienne et quasiment mené à terme celle de son vestibule interne. L’annexe bordant le flanc sud du vestibule interne est désormais interprétée comme une tour-porche monumentalisant l’entrée principale dans l’église ; la tour est ouverte au rez-de-chaussée par de larges ouvertures formant un portique qui accueille une tombe maçonnée au-devant du seuil du vestibule. La tour succède à un premier porche formé par deux piliers maçonnés quadrangulaires. Dans un état ultérieur (haut médiéval ?), la tour-porche est tronquée par un étroit couloir longeant les vestibules et menant dans le bras sud du transept en fermant l’annexe sud. Dans son état primitif, cette dernière est un appentis occupé par des banquettes maçonnées le long du parement extérieur de la nef et du bras de transept sud ; dans un second état, des traces de rubéfaction des sols et divers indices plaident en faveur de l’aménagement d’un petit espace artisanal, à moins qu’il ne s’agisse des stigmates d’un incendie. L’annexe est alors traversée par une canalisation provenant de la nef et du vestibule ; ces canalisations évacuent les eaux-vannes résultant d’activités domestiques dans l’ancienne nef et le vestibule, et sont contemporaines de deux grands pots céramiques de stockage enterrés dans le sol du vestibule et de l’annexe nord. Dans son dernier état, alors que les canalisations sont abandonnées, l’annexe sud accueille des inhumations, au-devant du vestibule de la chapelle formé par l’ancien bras du transept sud, datées par C14 des XIIIe-XIVe s. La fouille de cette année a également mise en évidence la fonction funéraire privilégiée du vestibule dans l’Antiquité tardive (dans l’attente de datations C14) avec la découverte de 6 tombes maçonnées, dont 2 en formae au-devant du portail de la nef. Les tombes –pour la plupart perturbées – étaient couvertes d’épaisses dalles monolithes marquetant un sol de mortier strié d’alignement de petits galets, variante d’un opus signinum.

    2- L’église paléochrétienne à l’issue de la campagne (cl. S. Bully)

    Durant cette même campagne, nous avons ouvert un nouveau sondage sur une construction repérée dès 2010 au fond du bras est de la baie, et mené des prospections subaquatiques dans la baie ouest (sur la base de repérages en photographies aériennes) afin de mieux contextualiser le complexe dans son environnement immédiat (à l’instar de l’étude du four à chaux en 2021). À cet égard, les résultats sont éloquents, puisque ces opérations ont confirmé l’existence, dans un rayon de 250 m du complexe villa/église, d’une seconde église, datable des Ve-VIe s., et révélé un tumulus protohistorique liburne, dit de promontoire, aujourd’hui submergé.

    1- Fouille d’une tombe maçonnée paléochrétienne dans le vestibule de l’église (cl. S. Bully)

    En 2022 toujours, un restaurateur professionnel appartenant à l’équipe a achevé la conservation des sols de mosaïques de la nef qu’il avait commencés en 2021 et mené à bien celle des maçonneries des deux cellules de chevet.

     

    Publications :

    ČAUŠEVIĆ-BULLY (M.), BULLY (S.), « Édifices paléochrétiens dans les îles du nord de l’Adriatique », De Corfou à Venise. Adriatique antique, l’Archéologue n°164, décembre 2022-janvier-février 2023, p. 36-40.

    Log In

    Create an account