Le 5 novembre à 12h15 (Salle Leroi-Gourhan, UMR ARTEHIS). Venez nombreux et avec vos gamelles !
Avec : André-Marie Dendievel
Post-doctorant à l’Ecole Nationale des Travaux Publics de l’Etat
UMR CNRS 5023 LEHNA-IPE
Reconstituer les trajectoires des écosystèmes est l’un des principaux enjeux pour appréhender l’évolution des paysages et le développement des sociétés humaines au cours du temps. Nous proposons ici une approche paléoenvironnementale nouvelle basée sur la caractérisation des sédiments organiques conservés dans les zones humides à proximité immédiate des sites archéologiques. Un focus est porté sur l’évolution des paysages à l’échelle locale grâce à l’analyse des macro-restes biologiques et abiotiques. Cette approche quantitative permet de disposer d’informations précises et locales sur les changements de biodiversité et les évolutions environnementales en lien direct ou indirect avec les activités anthropiques (phases érosives, incendies, mise en culture, plantes anthropogènes, variations d’humidité, etc.).
Cet Archéolunch partira des exemples du plateau du Béage en Ardèche (Néolithique – Moyen Âge) et de la mare de l’oppidumde Lyon (Protohistoire–Période Augustéenne) pour montrer l’apport des macro-restes dans des contextes organiques variables où zones humides et sites archéologiques sont intimement imbriqués. Ce type d’analyse, opérée de façon complémentaire à la palynologie par exemple, met en évidence des indices de défrichage direct, de piétinement (animal et/ou humain), de culture (dès le Néolithique) mais aussi sur la présence d’archéophytes ou de restes consommés rejetés dans les zones humides avoisinant les espaces habités. Cette recherche met en lumière les liens entre paysages funéraires ou proto-urbains et milieux humides au cours des 7000 dernières années en moyenne montagne (Ardèche, Nord-Cantal, Vallée du Rhône, Haute Vallée de la Seine).