Mathieu Ribolet soutiendra sa thèse de doctorat intitulée : la décoration architectonique des monuments éduens, lingons et sénons, du règne d’Antonin à celui de Sévères
Sous la direction de : Daniele Vitali
Devant le jury composé de :
Daniele VITALI | PR1 | Université Bourgogne – Franche-Comté | Directeur de thèse | |||
Dominique TARDY | Directeur de Recherche Emérite | CNRS, IRAA | Rapporteur | |||
Olivier DE CAZANOVE | Professeur des Universités | Université de Paris I Panthéon Sorbonne | Rapporteur | |||
Gabrielle KREMER | Directeur de Recherche | Österreichische Akademie der Wissenschaften | Examinateur | |||
Patrizio PENSABENE | Professeur Emérite | Università di Roma, La Sapienza | Examinateur |
Résumé de la thèse en français : La monumentalisation de l’architecture figure parmi les marqueurs les plus éloquents de la pénétration de la culture romaine en Gaule, après la conquête. Peu de temps après l’instauration du Principat, de nouveaux édifices couverts de sculpture ornementale viennent en effet bouleverser le paysage architectural désormais gallo-romain. Sans précédent dans les constructions laténiennes, les décors architectoniques connaissent dès lors une importante diffusion et évoluent au gré d’influences diverses dont les premières sont dictées par des jalons métropolitains comme le temple de Mars Ultor.
Plusieurs auteurs ont déjà proposé des synthèses retraçant l’évolution des décors architecturaux de Rome à l’époque impériale, pour le Ier siècle notamment. Elles sont en revanche beaucoup plus rares dès lors que l’on s’intéresse aux provinces de l’Empire et en particulier au nord des Gaules et aux Germanies, alors même que le matériel y est abondant. Ce constat est d’autant plus vrai à mesure que l’on avance vers la dynastie des Antonins puis vers les Sévères, à tel point que la seconde moitié du IIe et le IIIe siècles sont des époques quasiment désertées par les chercheurs.
Situé dans la lignée de travaux récents concernant le décor architectonique « tardif » en Gaule et dans les Germanies (Genainville, Champlieu, Neumagen, Bordeaux, Pont-sainte-Maxence), ce travail propose une nouvelle synthèse centrée sur les deux derniers tiers du IIe et le IIIe siècle de notre ère. À partir d’un corpus réuni au sein des territoires éduen, lingon et sénon, il tente d’une part de caractériser les décors employés sur les bases, colonnes, chapiteaux, architraves, frises et corniches. En mettant en lumière une évolution pour chacun de ces éléments, il est alors possible de dégager des éléments chrono-typologiques. La question du répertoire ornemental est également abordée, ce qui permet de s’interroger sur les mécanismes évolutifs, la circulation des modèles et les différentes contraintes qui président aux changements observés. Enfin, l’étude des blocs permet de proposer plusieurs restitutions et d’ainsi avoir une idée de l’activité architecturale qui caractérise les différents sites observés.
amphi Eischer