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    Le site du Saint-Mont (Vosges) : révision de fouilles, relevés topographiques et prospections géophysiques /campagne 2013

    Tags : Moyen-âge

    Projet collectif de recherche Monastères en Europe occidentale (Ve – Xe siècles). Topographie et structures des premiers établissements en Franche-Comté et Bourgogne, sous la direction de Sébastien Bully et Christian Sapin)
    Responsables : Charles Kraemer (chercheur au pôle archéologique, HISCANT-MA, Université de Lorraine) et Thomas Chenal (Master ACTE, Université de Franche-Comté).
    Participation de : Fabien Chuc, Martine Aubry-Voirinen partenariat avec UMR SISYPHE – Université Pierre et Marie Curie Paris VI-Jussieu, MSH Dijon-USR CNRS-UB 3516, MSHE Ledoux Besançon -USR 3124, APAHJ
    Dates d’intervention : 15 au 31 septembre 2013, novembre 2013
    Financements : Projet collectif de recherche Monastères en Europe occidentale, commune de Saint-Amé

    Le site

    Le Saint-Mont (commune de Saint-Amé, Vosges) est réputé pour être l’emplacement du premier monastère d’Austrasie, fondé au début du VIIe s. par saint Amé, moine de Saint-Maurice d’Agaune puis de Luxeuil, et par saint Romaric, leude austrasien. Le site du Monasterium Habendum a fait l’objet de plusieurs campagnes de fouilles entre 1964 et 1991 par Michel Rouillon puis par Charles Kraemer. Les recherches ont permis la découverte de nombreuses structures et de mobilier s’inscrivant pour l’essentiel dans une large fourchette chronologique comprise entre l’Antiquité tardive et l’époque moderne. Les vestiges s’étagent entre le sommet du mont et deux terrasses sur son flanc sud, soit une surface estimée actuellement à 3 hectares. En tenant compte des résultats anciens, nous avons engagé une nouvelle série de relevés topographiques et de prospections géophysiques ; une révision de fouille a été menée sur des vestiges anciennement dégagés afin de mieux comprendre l’évolution topographique d’un site monastique qui s’implanterait, d’après le récit hagiographique des fondateurs, sur une villa mérovingienne, puis sur un castrum tardo-antique.

    Objectifs et résultats

    Pour cette nouvelle campagne, nous avons :

    1. Nettoyé les structures visibles des chapelles Sainte-Claire et Sainte-Marguerite, ainsi que les anciennes fouilles à l’ouest de ces vestiges, afin de mieux comprendre l’emprise générale du (ou des) bâtiment(s) antérieur(s) à ces chapelles gothiques. Trente-deux formae, rares structures funéraires datées généralement du haut Moyen Âge, y ont été découvertes. Le plan et le phasage de cet espace funéraire permettent pour l’heure d’envisager l’existence d’un édifice funéraire de 22 mètres de long pour 8 m de large.
    2. Étendu la prospection radar à des plateformes vierges de découvertes archéologiques jusqu’à présent. Ces nouvelles prospections ont porté sur l’esplanade aménagée au XVIIIe s. par l’arasement des mamelons granitiques sur lesquels avaient été bâties des chapelles médiévales. Une de ces éminences rocheuses pourrait avoir été détectée par contraste entre le socle naturel et le remblai anthropique.
    3. Étendu le relevé topographique général aux chemins d’accès au site, aux remparts non datés défendant le sommet, ainsi qu’aux pentes – qui n’avaient pas encore été prises en compte –, à l’aide d’un tachéomètre et de GPS différentiels.
    4. Poursuivi la numérisation des documents de fouilles des anciennes campagnes.

    Perspectives

    La campagne 2014 complétera la « relecture » des structures commencée en 2013 en opérant, si possible, quelques sondages pour valider l’hypothèse de l’existence d’un grand édifice funéraire mérovingien afin d’en déterminer l’emprise exacte et l’étudier plus précisément. Les prospections radars seront étendues au nord de la Plateforme C. Enfin, l’attention sera portée sur les vestiges de l’église Saint-Pierre (Plateforme A) afin de finaliser son plan pierre à pierre et de valider ses états successifs pressentis.

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