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    Les fouilles médiévales du bois de Cestres, Saint-Martin du Mont (Côte-d’Or) / été 2011

    Tags : Moyen-âge

    Responsable scientifique du chantier de fouille : Patrice Beck (Pr, Université de Lille 3, UMR 8529 IRHIS)

    Collaborations d’ARTEHIS :  Jean-Louis Maigrot (chercheur associé), (archéogéographie), Franck Faucher (IE Culture), Jean-Pierre Garcia (Pr UB), (archéomatériaux et géoarchéologie), Marion Foucher (doctorante) (archéomatériaux)

     

    La fouille des Bordes du bois de Cestres (Côte-d’Or) engagée en 2003 se poursuit cet été.
    Une équipe de 12 fouilleurs participe au chantier durant le mois de juillet 2011.
    Responsable scientifique du chantier de fouille : Patrice Beck (Pr, Université de Lille 3, UMR 8529 IRHIS)

    Collaborations d’ARTEHIS :

    Jean-Louis Maigrot (chercheur associé), (archéogéographie)
    Franck Faucher (IE Culture)
    Jean-Pierre Garcia (Pr UB), (archéomatériaux et géoarchéologie)
    Marion Foucher (doctorante) (archéomatériaux)

    Les bordes du bois de Cestres, Saint-Martin-du-Mont :

    Il s’agit de l’un de ces petits habitats isolés qui exploite au Moyen Âge les terres du plateau bordant au nord le Val-Suzon.
    L’enquête pluridisciplinaire engagée à partir de 2003 étudie non seulement l’habitat déserté qui émerge toujours des broussailles dans la parcelle forestière n° 15 des Bois de Cestres mais aussi l’environnement tant « naturel » que socio-économique dans lequel il s’insère et qu’il a contribué à modeler. Elle exploite tant les vestiges archéologiques que les documents écrits et cartographiques, elle explore aussi bien les données géologiques et hydrologiques que pédologiques et phytosociologiques.

    Ce hameau, constitué de deux fermes (H2 & H3) accompagnées de jardins clos (H4), d’une vingtaine d’ares de superficie, d’un four à pain (H4c) et d’un vaste bâtiment (H1) dépend du domaine foncier de l’Abbaye de Saint-Seine. il s’agit peut-être des Bordes Gaudot que certains documents d’archives évoquent à partir de 1323 et déclarent comme désertées en 1417.

    Fouilles de l’été 2011 : les aménagements périphériques, le four à chaux et le puits Gaillard

    Les fouilles de l’été 2011 sont consacrées d’une part à un nouveau bâtiment de 25 mètres de long situé à quelques dizaines de mètres du site principal. La destination de ce bâtiment et ses fonctionnalités sont encore à déterminer. Il comprenant 3 structures foyères et daterait, selon Patrice Beck, de la même époque que la borde.
    A proximité, un four a chaux plus ancien (Xe-XIe s.) est également en cours de fouille.
    Enfin, à 350 mètres du hameau, un puits, connu sous le nom de puits Gaillard ainsi qu’un point d’eau (la « vasque ») le jouxtant sont explorés.

    Le puits Gaillard : étude géoarchéologique et étude des matériaux

    • Jean-Pierre Garcia et Marion Foucher interviennent sur le site du puits Gaillard afin répondre à plusieurs interrogations concernant les relations entre le puits Gaillard et le hameau habité du bois de Cestres :

      Origine naturelle ou anthropique de ce point d’eau ?
      Fonctionnement hydrologique du puits ?
      Phasage chronologique des aménagements du puits Gaillard en regard de celui du site ?

    Jean-Pierre Garcia reconstitue la série géologique locale : pierre de Dijon-Corton et marnes à digonelles dans laquelle est creusé le puits Gaillard. La nature du sous-sol et l’étude des brachiopodes (fossiles) présents dans certaines couches géologiques donnent des informations sur les différentes étapes de l’aménagement du puits et de la « vasque » et permettent d’en approcher la chronologie.

    Marion Foucher recherche quant à elle les traces d’outils nécessaires à l’extraction des matériaux et réfléchit à l’utilisation des matériaux extraits autour du puits et de la « vasque » en relation avec les 3 bâtiments de l’habitat principal : correspondent-ils aux différentes phases de construction de l’habitat ? Quelle économie des matériaux peut-on en déduire ?

    Leurs compétences en géoarchéologie et leur connaissance des matériaux géologiques utilisés participeront, une fois les relevés complets réalisés, à la compréhension de la gestion des ressources en matériaux et en eau dans l’économie générale de ce site de la fin du Moyen Âge.

    L’archéogéographie du site

    Jean-Louis Maigrot travaille à l’analyse archéogéographique du site. La démarche vise à restituer l’évolution, sur le long terme, de l’organisation du territoire dans lequel s’insère la « borde » en cours de fouilles et de mettre en évidence la logique spatiale qui a présidé à son installation. Un modèle prenant en compte les effets territoriaux des pratiques agraires anciennes et construit à partir de l’analyse du parcellaire napoléonien, des missions aériennes du début des années 1950 et de la carte d’état major, montre l’importance du réseau viaire comme instruments privilégiés de la création du territoire. Les chemins sont envisagés à un temps « t » à travers leur architecture générale en référence à leur appartenance à une structure agraire englobante. Dans le détail, la manière dont ils se disposent, leurs interconnections, en particulier avec le réseau mis en évidence par le LIDAR, nous éclairent sur la dynamique de l’occupation des sols. Le modèle confronté aux données de terrain permettra de tester l’organisation de l’espace rural actuel et ancien et l’impact des activités humaines induites par ce site éphémère du XIVe siècle.

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