Les monastères insulaires dans l’archipel du Kvarner / printemps 2011
Collaboration croato-française
Responsables : Sébastien Bully (UMR ARTeHIS), Morana Čaušević-Bully (universités de Zagreb et Paris XII)
Participation de Laurent Fiocchi (APAHJ)
Dates de chantier : 9 au 14 mai, 20 au 30 juin 2011
Les sites :
Ce programme de prospection-inventaire porte sur monastères connus ou pressenties de l’archipel du Kvarner, dans le Nord-Est de l’Adriatique. Il s’agit d’identifier des sites monastiques à partir des sources écrites, des données archéologiques, architecturales et topographiques ; de définir les conditions et les modalités de leur fondation et de la diffusion du monachisme insulaire dans le Kvarner entre le Ve et le XIe s. : occupation du sol et voies maritimes, construction de l’espace. Le troisième axe de cette recherche intéresse les questions de topographie monastique et d’architecture cultuelle à travers les questions d’héritages et d’influences dans leur rapport avec le cénobitisme et l’érémitisme. L’exécution de ce programme passe un dépouillement bibliographique, des sondages archéologiques, des études de bâti, la constitution d’une documentation graphique et photographique, des prospections pédestres et géophysiques.
Objectifs et résultats
La campagne 2011 a porté sur deux premiers sites : Saint-Pierre sur l’îlot d’Ilovik et Martinšćica sur l’île de Cres. Les sondages menés à Ilovik ont permis de confirmer une hypothèse émise lors d’une première campagne en 2010 à partir de sondages réalisés dans les élévations de la clôture du cimetière du village. Selon l’historiographie du site, le cimetière aurait été installé dans la clôture d’un petit monastère du XIe s. Les sondages confirment une occupation médiévale du site, mais surtout que le monastère – puis le cimetière – s’est installé dans les ruines d’une vaste basilique paléochrétienne inédite, dotée d’un vestibule et dont la fonction funéraire est attestée.
Le second site de Martinscica est connu à travers les vestiges d’une église à plan en croix grecque des Ve-VIe s. recouverte par un épais couvert forestier au bord d’une baie. Après les travaux de déboisement, nous avons pu établir de nouveaux relevés de cet édifice qui, complété par de nombreux sondages, révèlent un grand nombre d’annexes latérales (sacristie, chapelles, etc.) et un important dispositif occidental. Le plan de l’église principal a été complété par ceux de deux autres édifices de culte pressentis et de vestiges dans la forêt correspondant vraisemblablement aux constructions monastiques.
BUCEMA, travaux 2010
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